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“Le vrai Dieu, le Dieu fort, est le Dieu des idées.” (Alfred de Vigny). "Yo sé bien que el Dios fuerte es el Dios de la idea"


Pour Dorothée et Pablo

Nous sommes allés dans la Place du deux mai. Ils sont venus aujourd'hui. Ils disent qu'à Paris il pleut. Ils sont mes frères, mes amis, qui sont venus comme l'air frais. Madrid est un four où on cuit le pain dur, les idées rances, le plus grand découragement.
 
La trentaine commence à être un lieu confortable pour lui, mais elle ne veut pas s'arrêter. Elle pense que la vie peut être un lieu paisible où nous ne devons pas baisser la garde. Elle est le moteur qui le complète. Il l'observe avec dévotion, avec le vrai amour.
Je n'oublierai jamais ce moment où ils m'ont permis de voir l'avenir et le présent ... en attendant je voyageais déjà en route, dans un vieil autobus des soixante-cinq, en regardant par la fenêtre du monde, la déception des hommes, l'échec dans les visages des hommes.

Ils savent qu'il est pour moi très important de ne pas être invisible et savent, que nous nous retournerons à voir le dix septembre dans le Basilique Sainte Clotilde de Paris.

Et maintenant j'ouvre votre livre ... et voilà que je lis "Il Relais" de Gérard de Nerval quand il dit :

"On couche dans l'herbe et l'on s'ecoute vivre,
De l'odeur du foin vert á loisir on s'enivre,
Et sans penser à rien on regarde ils cieux ..."


Para Dorothée y Pablo

Estamos sentados en la Plaza del dos de mayo. Han venido hoy. Dicen que en Paris está lloviendo. Ellos son mis hermanos, mis amigos, que han venido como el aire fresco. Madrid es un horno donde se cuece el pan duro, las ideas rancias, el más grande desaliento.
La treintena empieza a ser un lugar confortable para él, pero ella no quiere detenerse. Ella piensa que la vida puede ser un lugar apacible donde no debemos bajar la guardia. Ella es el motor que le complementa. El la observa con devoción, con verdadero amor.
Nunca olvidaré este momento donde me dejaron ver el porvenir y el presente... mientras yo viajaba ya por una carretera, en un viejo autobús del sesenta y cinco, mirando por la ventana del mundo, la decepción de los hombres, la derrota en los rostros de los hombres.
Ellos saben que para mí es muy importante no ser invisible y saben, que nos volveremos a ver el diez de septiembre en la Basilique Sainte Clotilde de Paris.
Y ahora abro vuestro libro... y leo "Le Relais" de Gérard de Nerval cuando dice:

"Y me tiendo en la hierba y me escucho vivir,
y me dejo embriagar por el heno oloroso,
y me niego a pensar contemplando los cielos..."

Madrid, 30 de julio de 2011

Antonio Misas